L’infection à HPV est l’une des infections sexuellement transmissibles (IST) les plus fréquentes. La prévalence de l’infection est maximale avant l’age de 30 ans (30%) puis diminue ensuite assez nettement pour atteindre 10% entre 30 et 50 ans et 5% après 50 ans. Dans la majorité des cas (80%), l’action du système immunitaire permet d’éliminer le virus en 7 à 12 mois. Seule la persistance de l’infection (20% des femmes) expose au risque de développer une lésion cervicale.
Le test HPV a une valeur prédictive négative proche de 100%. C’est-à-dire, lorsque le test est négatif, il permet d’affirmer qu’il n’y a pratiquement pas de lésion cervicale sous jacente.
Le dépistage du cancer du col de l’utérus (dépistage primaire) repose actuellement sur la stratégie suivante :
– Pour les femmes âgées de 20 à 30 ans :
le dépistage reste fondé sur la réalisation de 2 examens cytologiques (frottis) à 1 an d’intervalle, puis 3 ans après si le résultat des 2 premiers est normal.
– Pour les femmes âgées de 30 à 65 ans, le test HPV remplace l’examen cytologique.
Le rythme entre 2 dépistages par test HPV est de 5 ans, dès lors que le résultat du test est négatif.
Si le test HPV est positif, un examen cytologique est réalisé sur le même prélèvement.
– Pour les femmes âgées de plus de 65 ans un examen cytologique peut être proposé.
Depuis 2007, deux vaccins sont commercialisés. La vaccination s´adresse aux jeunes filles et aux jeunes garçons de 14 à 23 ans n´ayant pas encore eu de rapports sexuel ou dans l´année qui suit le premier rapport. Ces deux vaccins ont montré un effet protecteur similaire vis à vis des tumeurs HPV16/18 induites. Toutefois, cette protection ne couvre pas l´ensemble des cancers et les patientes vaccinées doivent impérativement continuer à participer au programme de dépistage.